Avant d'arriver à la maison aux pignons verts, la jeune Anne Shirley a connu une vie plutôt difficile. Orpheline à l'âge de trois mois, elle est récupérée par une série de familles d'accueil : d'abord par les Thomas, où elle est prise en charge par la fille aînée, Eliza, qui lui inculquera un amour du verbe et du récit qu'elle conservera toujours. Puis, après un terrible accident, elle part vivre avec les Hammond, où elle élèvera trois paires de jumeaux, alors qu'elle n'est qu'une enfant elle-même. Malgré la pauvreté, Anne parvient à s'échapper de sa sombre existence par le biais de son imagination débordante. Curieuse, inventive, amoureuse de la vie et de la vérité, elle lutte pour rendre les circonstances acceptables, recherche des âmes soeurs et trouve auprès des livres une certaine consolation, tout en rêvant de fonder un jour sa propre famille. Innocente sans être naïve, Anne fait déjà preuve du sens de l'émerveillement et de l'espoir qui la caractériseront sa vie durant.
Commentaire:
Anne la maison aux pignons verts est sans conteste parmi les plus grands classiques de la littérature canadienne. En 2008, Anne fêtait son 100e anniversaire. Pour cette occasion, la succession de Lucy Maud Montgomery a demandé à Budge Wilson, auteure canadienne pour la jeunesse d'écrire un antépisode de la vie d'Anne. Ce roman raconte donc les événements de la vie de la petite Anne de sa naissance jusqu'à ce qu'elle soit adoptée par Matthew et Marilla Cuthbert.
Pour commencer, j'ai trouvé très agréable de lire tout l'amour qui unissait les parents d'Anne. Ses parents sont morts de la grippe alors qu'elle n'avait que trois mois, mais comme Joanna, mère de la première famille a travaillé pour les parents d'Anne, elle peut lui témoigner comment ses parents s'aiment, l'aimaient et la trouvait belle. Anne se raccroche beaucoup à ses bribes d'information sur ses parents pour trouver la force de vivre.
Je trouve que l'auteure a su travailler son style pour qu'il ressemble à celui de Lucy Maud Montgomery et je l'ai adoré. J'avais l'impression de lire Lucy Maud. Il y a d'ailleurs plusieurs passages qui m'ont beaucoup plus!
Ici, les pensées de Joanna, brisée par sa vie de femme et de mère, par rapport au mariage de sa fille ainée:
p.121. "Joanna était incapable d'éprouver la moindre compassion pour Eliza. Elle n'avait que trente-sept ans, mais sa propre expérience de la vie avait durci en elle tout ce qu'elle avait jamais eu de doux et de compréhensif. Elle avait étouffé ses propres rêves depuis si longtemps qu'elle savait désormais à peine de quoi étaient faits les rêves. Les souvenirs de sa propre jeunesse étaient ensevelis si profondément que Joanna avait oublié les pensées et les sentiments qui l'animaient à cette époque. Tout ce qu'elle trouva à dire à Eliza fut: "J'ai besoin de toi". Pas même: Je t'aime, et je voudrais que tu restes. Ce n'est pas ce que pensait Joanna, ce n'est donc pas ce qu'elle a dit."
J'ai aimé pouvoir ressentir les sentiments des personnages! À cinq ans Anne est tellement consciente d'être orpheline que ça m'a brisé le coeur. J'avais l'impression qu'elle était une vraie petite fille:
p.152 "Remarquez bien, poursuivit Anne, quand j'avais l'âge d'Horace ou celui d'Edward, je travaillais beaucoup. Et ils ne font rien d'utile. Mais ils sont à elle. Pas moi. Je suis juste la petite fille dans mère et sans père qu'elle a sauvée de l'orphelinat. Alors j'essaie de toutes mes forces d'être reconnaissante. Mais parfois je n'y arrive qu'en faisant semblant que je suis ailleurs. Et en faisant semblant que je ne suis pas moi."
Cet extrait m'amène à parler de l'imagination de la petite Anne. L'éclosion de cette imagination c'est faite grâce à Eliza, qui lui lisait ses livres d'école avec des illustrations dès son plus jeune âge. Avant l'âge de 11 ans, Anne n'a pu fréquenter l'école que quelques mois, mais elle garde toujours la passion d'apprendre. Cette passion est aussi entretenue grâce à Monsieur Johnson, appelé l'homme aux œufs qui apprendra à Anne cinq nouveaux mots par semaine pendant plusieurs mois. J'ai été touchée par leur relation et je suis certaine que vous le serez aussi!
LU EN DÉCEMBRE 2009
Note: 8.5/10
Anne la maison aux pignons verts est sans conteste parmi les plus grands classiques de la littérature canadienne. En 2008, Anne fêtait son 100e anniversaire. Pour cette occasion, la succession de Lucy Maud Montgomery a demandé à Budge Wilson, auteure canadienne pour la jeunesse d'écrire un antépisode de la vie d'Anne. Ce roman raconte donc les événements de la vie de la petite Anne de sa naissance jusqu'à ce qu'elle soit adoptée par Matthew et Marilla Cuthbert.
Pour commencer, j'ai trouvé très agréable de lire tout l'amour qui unissait les parents d'Anne. Ses parents sont morts de la grippe alors qu'elle n'avait que trois mois, mais comme Joanna, mère de la première famille a travaillé pour les parents d'Anne, elle peut lui témoigner comment ses parents s'aiment, l'aimaient et la trouvait belle. Anne se raccroche beaucoup à ses bribes d'information sur ses parents pour trouver la force de vivre.
Je trouve que l'auteure a su travailler son style pour qu'il ressemble à celui de Lucy Maud Montgomery et je l'ai adoré. J'avais l'impression de lire Lucy Maud. Il y a d'ailleurs plusieurs passages qui m'ont beaucoup plus!
Ici, les pensées de Joanna, brisée par sa vie de femme et de mère, par rapport au mariage de sa fille ainée:
p.121. "Joanna était incapable d'éprouver la moindre compassion pour Eliza. Elle n'avait que trente-sept ans, mais sa propre expérience de la vie avait durci en elle tout ce qu'elle avait jamais eu de doux et de compréhensif. Elle avait étouffé ses propres rêves depuis si longtemps qu'elle savait désormais à peine de quoi étaient faits les rêves. Les souvenirs de sa propre jeunesse étaient ensevelis si profondément que Joanna avait oublié les pensées et les sentiments qui l'animaient à cette époque. Tout ce qu'elle trouva à dire à Eliza fut: "J'ai besoin de toi". Pas même: Je t'aime, et je voudrais que tu restes. Ce n'est pas ce que pensait Joanna, ce n'est donc pas ce qu'elle a dit."
J'ai aimé pouvoir ressentir les sentiments des personnages! À cinq ans Anne est tellement consciente d'être orpheline que ça m'a brisé le coeur. J'avais l'impression qu'elle était une vraie petite fille:
p.152 "Remarquez bien, poursuivit Anne, quand j'avais l'âge d'Horace ou celui d'Edward, je travaillais beaucoup. Et ils ne font rien d'utile. Mais ils sont à elle. Pas moi. Je suis juste la petite fille dans mère et sans père qu'elle a sauvée de l'orphelinat. Alors j'essaie de toutes mes forces d'être reconnaissante. Mais parfois je n'y arrive qu'en faisant semblant que je suis ailleurs. Et en faisant semblant que je ne suis pas moi."
Cet extrait m'amène à parler de l'imagination de la petite Anne. L'éclosion de cette imagination c'est faite grâce à Eliza, qui lui lisait ses livres d'école avec des illustrations dès son plus jeune âge. Avant l'âge de 11 ans, Anne n'a pu fréquenter l'école que quelques mois, mais elle garde toujours la passion d'apprendre. Cette passion est aussi entretenue grâce à Monsieur Johnson, appelé l'homme aux œufs qui apprendra à Anne cinq nouveaux mots par semaine pendant plusieurs mois. J'ai été touchée par leur relation et je suis certaine que vous le serez aussi!
LU EN DÉCEMBRE 2009
Note: 8.5/10
6 commentaires:
Intéressant!!
@ Maribel: oui très!
Je ne connais pas, mais c'est typiquement le genre de livres que j'aimais lire quand j'étais petite et qui me plairait sûrement encore ! Merci pour cette jolie découverte :)
Je me demandais justement si c'était bon! Si ça t'a plu, il s'en va direct dans la liste!
La jeune enfance d'Anne, je n'en avais jamais entendu parler ! Je note !
@Marguerite: tu fais bien!
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